Qui sommes nous ?

Habitués à entendre parler de l’Afrique sous le mode du pessimisme et du fatalisme, nous ne nous rendons pas compte qu’il y a dans nos pays des hommes et des femmes engagés dans des initiatives fructueuses pour changer notre société. Ces hommes et ces femmes créent des espaces de vie nouvelle où se libère notre génie créateur. Ils construisent au jour le jour une autre Afrique : l’Afrique de l’espoir. »
Kä Mana

  • Un peu d’histoire

Le Cercle International pour la Promotion de la Création (CIPCRE), ONG d’obédience chrétienne et de droit camerounais, est né dans les années 90 à Bafoussam, Chef-Lieu de la Région de l’Ouest du Cameroun. Toute l’Afrique est alors en pleine effervescence démocratique, mais profondément marquée par une crise sociale, morale, économique, culturelle, spirituelle et environnementale. C’est pourquoi dès ses débuts, le CIPCRE ambitionne d’amener les populations, hommes et femmes, à prendre en charge leur propre développement en relation avec la problématique écologique prise dans un sens large, la volonté étant de contribuer à la construction en Afrique d’une société fondée sur des valeurs évangéliques, c’est-à-dire une société démocratique, juste, équitable, humaine, saine et « verte ».

La vocation internationale du CIPCRE va se préciser rapidement dès sa naissance. En effet, à la faveur des voyages effectués au début des années 90 dans plusieurs pays de l’Afrique Centrale et Occidentale, le Pasteur Jean-Blaise Kenmogne, promoteur et Directeur Général du CIPCRE, partage sa vision avec des intellectuels chrétiens de ces pays qui s’approprient les idéaux du CIPCRE. Sans attendre et compte tenu de la pertinence de la philosophie du CIPCRE, des associations baptisées « Cercles des amis du CIPCRE » se mettent alors en place dès 1992 dans plusieurs pays africains dont le Bénin, sous l’impulsion de M. Jacob SOVOESSI.

En 1993, « Le Cercle des amis du CIPCRE » du Bénin initie une étude relative à la problématique « écologie et artisanat », l’objectif visé étant de mettre en place à Porto-Novo, capitale politique de la République du Bénin, un programme d’accompagnement et de sensibilisation des artisans sur la protection de l’environnement et l’amélioration de leur cadre de vie. L’étude est effectuée entre 1994 et 1995, grâce à un financement du Service des Eglises Evangéliques en Allemagne pour le Développement, en abrégé EED, dénommé EZE à l’époque, aujourd’hui fusionné au sein de Pain pour le Monde / Service Protestant de Développement. Cette étude donne naissance au projet de PROmotion des Technologies Artisanales Intégrées à la Gestion de l’Environnement au Bénin, en abrégé PROTAIGE-Bénin. La mise en œuvre de ce projet, financé par le même partenaire, nécessite de donner un statut juridique à l’association « le Cercle des Amis du CIPCRE » du Bénin. Ce sera fait en 1995 avec l’enregistrement officiel du CIPCRE-Bénin sous le numéro N°95/170/MISAT/DC/DAI/SAAP-ASSOC du 31/07/95.

 

Les interventions du CIPCRE-Bénin peuvent être cataloguées dans deux axes stratégiques : la préservation de l’environnement et la promotion des droits humains.

1-     PRESERVATION DE L’ENVIRONNEMENT

  • Promotion de l’artisanat de récupération et l’envol du CIPCRE-Bénin

Le CIPCRE-Bénin a connu son envol, en 1996, avec le démarrage de PROTAIGE-Bénin. Les artisans auxiliaires de la protection de l’environnement constituent le groupe cible du projet. Ce sont les forgerons, les ferblantiers et les fondeurs qui, par leur ingéniosité, fabriquent de multiples objets artisanaux utilitaires ou décoratifs à partir de déchets métalliques et les sachets plastiques. PROTAIGE-Bénin vise à amplifier et pérenniser cette attitude positive des artisans. Pour cela, une équipe dynamique de seize personnes, animée par Elidja Zossou, a été constituée pour accompagner au quotidien près de trois cents (300) artisans recycleurs. Grâce au renforcement de leurs capacités en techniques de production et en marketing, les artisans façonnent des œuvres qui rivalisent avec les articles manufacturés importés et qui sont présents, aussi bien sur le marché local que dans les foires nationales et internationales. L’équipe du CIPCRE-Bénin porte une attention particulière à l’environnement du métier, souvent précaire, de ses partenaires artisans. Un modèle d’atelier amélioré est diffusé et des concours de l’atelier le plus propre et des meilleurs produits recyclés sont régulièrement organisés. Les apprentis artisans, des jeunes exclus du système scolaire formel, ont l’occasion d’apprendre à lire et écrire par le biais du programme d’alphabétisation fonctionnelle exécuté dans quatre centres à Ouando, Sémè-Agbodjèdo, Tanzoun et Houinmè.

Après presqu’une décennie d’interventions, le développement de nouveaux circuits d’exportation des déchets métalliques a mis fin au projet PROTAIGE-Bénin.

  • Education environnementale des jeunes

La jeunesse scolaire constitue le second groupe cible du CIPCRE-Bénin. Un programme baptisé CIPCRE Scolaire et Universitaire (CIPCRE-SU) est mis sur pied. Il vise à favoriser la prise en compte des enjeux environnementaux dans les programmes scolaires et développer, dans les communautés éducatives à la base, une prise de conscience progressive des problèmes liés à l’environnement. Pour ce faire, le CIPCRE-Bénin met en œuvre des activités d’éducation relative à l’environnement (ERE) destinées aux écoliers, aux élèves, aux étudiants et à leurs enseignants à savoir : des voyages d’études, la confection de différents supports et documents pédagogiques, l’appui à l’aménagement d’espaces verts dans les établissements scolaires, la réalisation de séances de sensibilisation, l’animation des cellules CIPCRE-SU et la formation des enseignants des établissements partenaires et secondaires et des membres des cellules. Le recueil des contes verts : Il était une fois… la main et la nature, édité par le CIPCRE en 2000 avec l’appui de l’Agence Béninoise pour l’Environnement (ABE), est officiellement inscrit au programme d’enseignement primaire du Bénin. Le Plan d’aménagement de l’espace scolaire (PAMES) est un outil de référence développé par le CIPCRE et institutionnalisé par le gouvernement béninois par Arrêté interministériel N°204/MEMP/MESFTP/DC/SG/DPP/DIEM/SP du 30 décembre 2008. Le PAMES est utilisé par les établissements scolaires pour améliorer leur environnement physique.

Actuellement, le CIPCRE-Bénin poursuit ses interventions d’éducation environnementale en milieu scolaire à travers le concept ‘’Ecole Verte’’.

  • Promotion de la Gouvernance environnementale locale

L’effectivité de la décentralisation au Bénin en 2002/2003 a induit une recomposition du paysage institutionnel qui a amené l’Etat à transférer, partager ou déléguer aux communes certaines de ses prérogatives et ce, dans presque tous les domaines. Le domaine de l’environnement n’en fait pas exception ; bien au contraire, il a très tôt fait l’objet d’une redistribution formelle des rôles et responsabilités entre les acteurs concernés (Etat, communes et société civile), à travers la Charte nationale sur la gouvernance environnementale consacrée par le décret n° 2004-273 du 12 mai 2004. De ce fait, le CIPCRE-Bénin a lancé en 2007 le projet de Promotion de la Gouvernance Environnementale Locale (PROGEL) qui vise en général le développement de l’écocitoyenneté active des élus locaux et de la population à travers les principales thématiques que sont :

–         La conservation des forêts communautaires

–         La gestion des zones humides 

–         L’appropriation des principes de la gouvernance environnementale par les organisations de la société civile 

–         La promotion de l’écotourisme 

 2-     PROMOTION DES DROITS HUMAINS 

Au départ, une cellule de veille genre est mise en place pour promouvoir, à l’intérieur du CIPCRE et auprès des partenaires à la base, la justice et l’équité dans les rapports homme-femme. Pour cela, l’Assemblée des Membres, le personnel, les artisans, les élèves et leurs encadreurs sont sensibilisés, formés et suivi sur le genre. Ensuite s’est mise en place l’Unité Justice, Paix et Sauvegarde de la Création (JPSC) devenue plus tard Unité Justice et Paix (UJP) qui porte le principe philosophique et d’action de base du CIPCRE à savoir l’avènement d’une société démocratique, équitable, juste, humaine, saine et verte. Pour le CIPCRE, la transformation sociale que ce nouveau type de société suppose, exige l’implication active des différentes communautés religieuses. C’est dans cet esprit, que l’Unité JPSC s’est fixé pour objectif spécifique « d’accompagner les responsables d’églises, les leaders religieux dans la réflexion et l’action pour la construction de l’humain en l’homme et la transformation sociale. »

Au titre des principales thématiques abordées sous cet axe stratégique, se trouvent :

–          La promotion des droits de l’enfant ;

–          La participation des femmes aux affaires publiques locales ;

–          La lutte contre les violences faites.

L’approche Genre et Développement (GeD) demeure une thématique transversale comme deux autres que sont l’écocitoyenneté et la participation.

  • Développement institutionnel

Les activités du CIPCRE-Bénin ont grandi en même temps que sa structure. Le symbole le plus visible de son développement institutionnel est incontestablement son immeuble siège de deux niveaux.

Un beau bâtiment construit sur une propriété de deux hectares à Gouako-kotoklomey, village périphérique de Porto Novo, situé précisément dans la Commune d’Akpro-Missérété. Depuis 2008, une Antenne est implantée à Djougou pour desservir le Nord.

CIPCRE-Bénin dispose aujourd’hui d’une équipe d’animateurs motivés et compétents ainsi que d’une palette de ressources matérielles (véhicules, outils informatiques, matériel pédagogiques, etc.).

 

Photo AM et personnel de 2013.

L’organisation est active dans plusieurs réseaux : Coalition verte ; le Partenariat National de l’Eau (PNE-Bénin) dont il est la structure hôte dans les Départements de l’Ouémé et du Plateau (PLE-OP); la Fédération Béninoise des Organisations du Tourisme Responsable et Solidaire (FBO-TRS) ; le Collectif National des ONG de Gestion des Déchets et d’Assainissement (CONOGEDA) dont il assure la présidence au niveau départemental; le Réseau des Structures de Protection des Enfants en Situation Difficile (ReSPESD), Alliance Clean Cookstoves Benin (ACCB) ; le Groupe d’Action National (GAN), le ReNat-AIPS, etc.

 

Le CIPCRE-Bénin est porté par une Assemblé des Membres dont les Présidents successifs sont : Monsieur Esaïe Ategbo, Monsieur Charles DOSSOU et Monsieur David E. ODUSHINA.

Esaïe ATEGBO

(1998-2004)

Charles Dorothée DOSSOU

(2004-2007)

David ODUSHINA

(2007-2013)